Les fêtes de fin d’année sont souvent associées à la joie, au partage et à la gratitude. Alors, pour nous inscrire dans cet état d’esprit, nous avons eu envie de mettre en lumière des découvertes médicales majeures qui sauvent tant de vies. Vaccins révolutionnaires, avancées en génétique ou encore innovations chirurgicales : bien que parfois méconnues, ces percées témoignent de l’incroyable ingéniosité humaine.
Dans cet article, nous vous invitons à un voyage dans le temps pour évoquer plusieurs découvertes médicales, mais surtout pour mettre à l’honneur les hommes et les femmes qui les ont rendues possibles. Comment ne pas voir dans ces avancées scientifiques de merveilleux cadeaux pour l’humanité ?
La traduction médicale, partie prenante de la recherche contemporaine
En tant que traductrices médicales, nous savons que, pour progresser, la recherche médicale s’appuie plus que jamais sur des échanges et des coopérations internationales. Et la traduction joue un rôle clé dans l’évolution de la médecine en permettant aux chercheurs, cliniciens et patients du monde entier de partager les connaissances, de collaborer sur des études cliniques internationales et d’intégrer les avancées scientifiques dans leurs pratiques. Ce travail de collaboration, d’échange d’informations se révèle essentiel aux découvertes médicales.
La découverte de l’insuline : un miracle pour les diabétiques (décembre 1921)
En décembre 1921, les scientifiques canadiens Frederick Banting et Charles Best finalisent les recherches qui vont révolutionner le traitement du diabète et les présentent à la Société américaine de physiologie.
Grâce à leur découverte de l’insuline, une hormone essentielle à la régulation du glucose dans le sang, des millions de personnes atteintes de diabète vont bénéficier d’un traitement efficace. Avant cette percée, la seule option pour les patients était un régime alimentaire strict, souvent insuffisant pour éviter des complications graves.
L’insuline a changé la donne, permettant aux patients de vivre plus longtemps et en meilleure santé. Aujourd’hui, des travaux sur des formes avancées d’insuline continuent d’améliorer leur qualité de vie.
La première vaccination contre la grippe : protéger des millions de vies
Les premiers virus grippaux ont été isolés chez le porc en 1932. Quelques années plus tard, en 1944, le docteur Thomas Francis Jr., appuyé par l’armée américaine, a mis au point le premier vaccin efficace contre la grippe. Ce vaccin a été utilisé pour protéger les soldats américains à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
En 1945, le premier vaccin contre la grippe a été approuvé pour un usage militaire, suivi en 1946 d’une approbation pour un usage civil. Les travaux de recherche ont été dirigés par les docteurs Thomas Francis Jr. et Jonas Salk, qui joueront un rôle clé dans le développement du vaccin antipoliomyélitique.
Ainsi, l’histoire du vaccin contre la grippe débute dans les années 1940, avec une première utilisation militaire en 1945, puis une campagne de vaccination civile en 1946.
La structure de l’ADN : le rôle oublié de Rosalind Franklin (1952)
En 1952, Rosalind Franklin, brillante scientifique britannique, capture des images cruciales de l’ADN grâce à la technique de cristallographie aux rayons X.
L’une de ses photographies, connue sous le nom de « Photo 51 », fournit des preuves essentielles pour déterminer la structure en double hélice de l’ADN.
Cette découverte permet de comprendre comment les informations génétiques sont transmises et jette les bases de la génétique moderne. Elle ouvre la voie à des avancées, comme le séquençage du génome humain ou les thérapies géniques.
Cependant, son travail est utilisé sans son consentement par James Watson et Francis Crick, qui remportent le prix Nobel en 1962 pour cette découverte.
Malgré sa contribution fondamentale, Rosalind Franklin n’a jamais reçu la reconnaissance qu’elle méritait de son vivant. Ce n’est que des décennies plus tard que son rôle central a été pleinement reconnu, mettant en lumière les injustices dont les femmes scientifiques ont souvent été victimes.
La première transplantation cardiaque : un cœur pour une nouvelle vie (décembre 1967)
Le 3 décembre 1967, le chirurgien sud-africain Christiaan Barnard réalise la première transplantation cardiaque humaine réussie. Cette opération révolutionnaire a ouvert la voie à une médecine encore plus audacieuse. Elle offre une nouvelle vie à des patients souffrant d’insuffisance cardiaque terminale.
Bien que le premier receveur n’ait survécu que 18 jours, cette intervention a marqué le début d’une ère où les transplantations d’organes sont devenues un espoir concret pour des milliers de patients dans le monde.
La découverte du rôle du VIH dans le sida : comprendre pour mieux soigner (décembre 1982)
En décembre 1982, l’équipe du professeur Luc Montagnier, de l’Institut Pasteur, lance un programme de recherche pour isoler le virus du SIDA.
Conjointement, Françoise Barré-Sinoussi entame des recherches sur les modes de transmission du virus, notamment de la mère à l’enfant et sur les infections provoquées par les virus simiens chez les singes.
Leur découverte du rétrovirus responsable du Sida en 1983 (VIH, virus de l’immunodéficience humaine, ou virus du sida) permet une compréhension plus profonde de cette maladie, qui, à l’époque, cause des ravages dans le monde entier.
Grâce à cette avancée, la recherche s’est accélérée, conduisant au développement de traitements antirétroviraux qui ont transformé une maladie souvent mortelle en une affection chronique, bien qu’exigeante.
En 2008, Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi reçoivent le prix Nobel de médecine, une reconnaissance de leur contribution essentielle à la recherche sur le VIH et de leur rôle dans la lutte contre cette épidémie mondiale.
Les avancées en imagerie médicale : voir pour mieux guérir
Les années 1970 et 1980 sont marquées par des progrès considérables en imagerie médicale, notamment avec le développement de l’IRM (imagerie par résonance magnétique) et du scanner. Ces technologies, portées par des chercheurs comme Paul Lauterbur et Peter Mansfield, permettent de visualiser l’intérieur du corps humain avec une précision jamais atteinte.
Ces innovations révolutionnent la médecine diagnostique et thérapeutique. Elles rendent possible la détection précoce des pathologies, telles que les cancers ou les maladies neurologiques. Elles permettent de mieux planifier les interventions chirurgicales. Aujourd’hui, l’imagerie médicale reste un pilier essentiel de la médecine moderne.
La pandémie de COVID-19 : une révolution vaccinale
En décembre 2020, soit un an à peine après l’apparition des premiers cas de COVID-19, le Royaume-Uni administre les premières doses de vaccin. Elles marquent le début d’une campagne de vaccination mondiale sans précédent.
Basé sur la technologie innovante de l’ARN messager, le vaccin Pfizer-BioNTech ouvre la voie à une nouvelle ère en médecine : il démontre la capacité de la science à répondre rapidement à une crise sanitaire majeure.
Au cours de l’année 2021, cette campagne prend une ampleur inédite. Des milliards de personnes à travers le monde accèdent à des vaccins efficaces, y compris ceux développés par Moderna et d’autres laboratoires.
Ces avancées ne se sont pas limitées à la lutte contre la COVID-19 : elles ont posé les bases pour des applications futures de l’ARN messager dans le traitement d’autres maladies, comme le cancer ou les maladies infectieuses complexes.
Cette révolution scientifique et logistique témoigne de ce que la collaboration mondiale et l’innovation médicale peuvent accomplir face à un défi colossal.
Notre regard de traductrices sur la recherche médicale
La traduction de documents liés à la recherche médicale est une mission exigeante, mais profondément enrichissante.
Chez pro re nata, nous traduisons principalement des études cliniques, sur différentes thématiques, telles que le diabète, la rhumatologie, l’oncologie ou encore les maladies chroniques.
Chaque projet requiert rigueur et précision : vérifier les sources, garantir une exactitude terminologique irréprochable et adapter les textes pour les rendre accessibles à leur public cible.
Cette activité nous connecte à l’avant-garde de la médecine.
Pour Sophie, ces traductions donnent un supplément de sens à son métier : « Pendant la pandémie, j’ai révisé un document sur un vaccin. Et cette expérience a constitué un moment particulièrement marquant. Ce genre de mission me donne le sentiment que mon travail contribue à l’amélioration de la vie des patients et à l’avancement de la science. » Pour Sandrine, c’est l’aspect humain et les opportunités qu’offre ce métier qui sont les plus enrichissants. « Pour moi, ces rencontres et collaborations apportent à chaque mission un caractère unique. »
Ce qui est sûr c’est que nos compétences de traductrices contribuent à la circulation des connaissances dans le cadre de la recherche médicale. Nous nous sentons comme un maillon essentiel d’un processus qui, in fine, vise à améliorer la santé et la qualité de vie des individus à travers le monde. Une responsabilité que nous prenons à cœur en tant que professionnelles expertes en traduction médicale.
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